• Condamnés

     

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  • Le monde s'éveille, les oiseaux ne chantent pas, la pluie commence à tomber, doucement...Deux jeunes filles pressent le pas, l'eau les faisant grelotter. Au coin d'une ruelle isolée, un garçon, assis, laisse les gouttes d'eau se mêler à ses larmes.

    ~

    Lui,

    Hier soir, lorsque le téléphone avait sonné pour nous annoncer le décès de ma mère, mon père était resté impassible. Il n'avait pas laissé couler la moindre larme, ni entrevoir le moindre sentiment. Il avait gardé ce sourire narquois qui ne le quittait jamais. Comme si ma mère n'avait jamais eu un quelconque intérêt, comme si elle n'avait jamais été plus qu'un pion avec lequel ce monstre avait joué...Il avait fait de même ce matin en m'envoyant au collège sans même un regard compatissant. Il m'avait laissé seul comme toujours. Alors, j'étais sortis de la maison et j'avais laissé mes pieds me guidaient et lorsque la tristesse fut trop importante pour me permettre de marcher je m'écroulais au détour d'une ruelle. Je laissai mon désarroi prendre le dessus, ma vie allait changer à jamais à cause de mon père, un père qui n'en n'avait jamais était un, cet homme qui ne m'inspirait que de la haine. Je pris une poignée de cailloux et commençais à les jetais dans les flaques que la pluie avait faites. Je tentais en vain de calmer mes nerfs, plus la colère montait en moi plus j'avais l'impression de ressembler à mon géniteur et cela ne m'inspirait que du dégoût. Alors que je lançais la dernière pierre qui se trouvait au cœur de ma paume j'entendis une voix.

      ~  

    Elle,

    Je marchais au côté de Mia. Elle sautait dans les flaques qui bordaient les pavés. Elle m'éclaboussait de plus en plus ,mais je ne pouvais m'empêcher de sourire, rentrant peu à peu dans son jeu. Elle riait de plus belle, d'un rire presque enfantin. Nous nous arrachions à ce jeu tentant d'échapper à l'averse qui redoublait de puissance. Mais alors que nous courrions presque Mia trébucha. Elle se retourna alors et fixa un coin de rue. C'est à ce moment précis que je l'aperçus... Un jeune homme était assis à l'angle d'une rue. Il avait l'air assez grand ,mais je n'arrivais pas vraiment à le savoir. Il était recroquevillé sur lui-même et fixait de son regard vide les pieds de Mia. Celle-ci, s'avança vers lui et prononça un mot tellement banal face à son assurance : « Aie ! , Il ne réagit pas, il semblait perdu dans ses pensées. Ses traits étaient tirés, ses lèvres gercés et ses joues rougis par le froid. Son visage exprimait une profonde tristesse et lui donnait un côté d'ange. Mia me donna un coup de coude dans le ventre qui me coupa la respiration, je relevai la tête et elle laissa échapper un long soupir. Elle devait surement me parler depuis deux bonnes minutes mais, j'étais trop occupée à le contempler. Elle m'adressa une mine affligée avant de partir dans un grand éclat de rire qui fit relever la tête au garçon...

     ~  

    Mia,

    Comme à son habitude Sarah n'avait pas écouté un seul mot que j'avais prononcé. Au début, cela m'affligeait et m'énervais, je croyais que c'était un désintérêt volontaire de sa part. Puis, avec le temps, je mis été faite et j'avais compris que mon amie était juste une éternel rêveuse qui n'avait jamais les pieds sur terre. A chaque fois, que je lui faisais remarquer son manque d'attention elle affichait une mine de coupable qui me faisait craquer. C'est pourquoi, je me retrouvai à rire aux éclats, sous la pluie trempée jusqu'aux os. Je ne tardai pas à être rejoins par Sarah qui elle, avait remarqué la tête déconfite du garçon qui m'avait lancé une pierre. Il était assez mystérieux. Je dis cela car il avait le regard perdu à l'horizon et le visage brouillé de pluie qui retombait en un léger « floc » sur les pavés. Lorsque nous nous mirent à rire, il releva la tête.

       ~    

    Lui,

    Des rires me firent relever la tête. Je vis alors deux filles. Elles se ressemblaient énormément. Leurs cheveux blonds retombaient en cascade sur leur épaule, leurs yeux étaient semblables à des océans dans lesquelles on aurait pu se perdre mais une était plus grande que l'autre. Elles me virent et alors la plus grande se mordit la lèvre inférieure. Soudain je me déconfis, je l'avais reconnu, Sarah Grangy... Je pris mon sac que j'avais posé devant moi et partis au pas de course les bousculant. Cette rencontre m'avait bouleversé, cette fille c'était la raison de mon malheur et de mon bonheur, mon père veut sa mort et ma mère sa vie, ma mère était morte et mon père en vie... 

       ~    

    Sarah,

    Je le connaissais, mais je ne pouvais pas mettre de nom sur son visage. Je passai la première heure de cour à chercher son nom, à ruminer mes pensées, mais rien n'y faisait...Les cours passaient lentement est comme à mon habitude je n'étais guère attentive. Je mordillai mon stylo, gribouiller de petites étoiles et, enfin la sonnerie retentit nous rendant le temps de quelques heures notre liberté...Je sortais du collège, embrassait Mia et mis mes écouteurs dans les oreilles. Je marchai jusqu'à chez moi au rythme des multiples chansons. Le trajet se passa cette fois vite et sans embusque et j'arrivai rapidement devant ma porte. Et là, sur le palier se trouver une lettre et c'est là que tous me revint l'homme, Darren, ma mère.

     

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  • Sa réponse me laissa sans voix. Après quelques secondes de silence, il reprit: "- Sarah, tu n'es pas sans savoir que ta mère t'a sauvée au péril de sa vie. Si je prends contacte aujourd'hui avec toi, en ce jour si particulier, c'est pour te mettre en garde.
    -Pourquoi vous ferai- je confiance, lui rétorquai-je
    D'une voix si calme que cela me troubla, il continua :
    -Rien ne t'oblige à me croire, mais sache que je ne veux que ton bien, alors que j'allai de nouveau l'interrompre il me coupa, je ne peux rien te dire de plus pour le moment à part que, maintenant, tu es assez grande. Demain, je te rendrai visite n'ait crainte.
    -Mais ...,balbutiais-je, incapable de dire autre chose.
    -Au revoir Sarah, mais n'oublie pas que le danger réside en un seul nom :Darren...
    Il raccrocha sans prononcer d'autres mots. Je ne savais que faire, avoir confiance en cet inconnu ou l'ignorer...Soudain, un bruit de feuille me fis sursauter, je fis volte-face...Par terre se trouvait une enveloppe. Je la pris, l'ouvris et trouvais un faire-part. Sur un papier noir orné de petits oiseaux, un petit texte était écrit en fines lettres argentées. Je le lus plusieurs fois, puis le répétais à haute voix afin d'être sûre que je ne rêvais pas:« - Darren Salar, né le 28 septembre 2001 ». Mes mains se mirent à trembler, et des questions envahirent ma tête :qui était ce jeune homme? Pourquoi était-il si dangereux? Comment cette lettre c'était retrouvé ici? Perdu je m'assis par terre, serrai entre mes doigts mon pendentif et laissai les larmes coulaient le long de ma joue.

    ~  

    Mia,

    Un crissement de pneus me tira de mes pensées. Machinalement, je relevais la tête et vu la voiture de mes grands-parents. Mais alors que j'allais détourner le regard, j'aperçus une corneille. Il n'était pas rare dans nos campagnes de pouvoir en observer, cependant celle-ci était différente...Son plumage était plus noir, plus brillant, plus soyeux que toutes les autres. Ses yeux étaient d'un jaune perçant et semblé doter d'une intelligence surnaturel. Tandis que je la regardais, elle semblait me fixer comme si elle voulait me délivrer un message. Je tendis une main vers elle, m'approchais de plus en plus, tout à coup elle s'envola, effrayée par une porte claquée. Troublée par cette étrange rencontre, je restai, figée, les muscles crispés fixant l'horizon. Après quelques minutes de stupeur, je sortis de ma chambre et allais à la rencontre des nombreux invités. Je les embrassai, leur rendais leur étreinte affichant un sourire éclatant. J'étais heureuse de les revoir, comme chaque année, mais je ne pouvais m'empêcher d'avoir un pincement au cœur en pensant à Sarah, si seul, en notre jour. En découvrant, la piles de cadeaux m'étant destiné ma culpabilité redoubla, mais sachant qu'elle détestait qu'on s'apitoie sur elle, je balayai cette pensée de mon esprit. Alors que j'avais enfin réussi à faire le vide dans ma tête, je jetai un coup d'œil à la fenêtre et découvrit de nouveau, la même corneille... 

    ~

    Lui,

    La silhouette grise et sombre de l'hôpital apparaissait, peu à peu à travers les arbres verts qui bordaient le parc. Je déposai mon vélo sur le parking, avant de me dirigeai vers l'entrée principal.

     Les couloirs étaient déserts, le bruit de mes pas résonnait, faisant retourner les quelques infirmières en service. Les bruits des multiples machines redoublé à mesure que je m'enfonçai dans la bâtisse, rendant le climat pesant. Les néons du couloir, clignotaient comme si eux aussi pouvaient ressentir la tristesse des lieu. Certaines portes étaient ouvertes, laissant entrevoir les malades au teint blafard et au regard éteint. A chaque pas que je faisais, mon poul s'accélérait, je n'aimais pas l'hôpital, à chaque fois que je m'y rendais j'avais peur. Peur de ne pas trouver ma mère allongée sur son lit, souriant à ma vue, peur de la voir plus fatiguée, plus affaiblit que la dernière fois. 

    C'est donc le cœur serré et la boule au ventre que je poussais délicatement la porte de la chambre 326. Je lâchai un soupir de soulagement à sa vue. Elle était assise, lisant un livre que je lui avais offert: elle m'attendait. Elle relevait doucement la tête jusqu'à ce que ces pupilles se perdent dans les miennes. Une vague de bonheur déferla en moi, ma mère se tenait devant moi, certes affaiblie ,mais là. Elle désigna une place à côté d'elle et me caressa tendrement la joue. Au prix d'un effort considérable elle prononça deux mots, ces deux mots pour lesquelles j'avais fait plus d'un kilomètre de vélo et que mon propre père n'avait même pas été capable de m'offrir: « Joyeux anniversaire ». Je lui souris silencieux. 

    Ma mère était une vénérant du silence. Elle aimait le calme et la sérénité. Elle disait que c'était dans le vide que l'humanité était née, et ,que pour s'épanouir chacun avez besoin de ressentir ce vide intérieur. Elle détestait les gens qui parlaient pour ne rien dire, ainsi ne m'avait jamais enseigné comme toutes les mères qu'il fallait dire « merci » ou « de rien ». Elle trouvait ces paroles bien futiles. « Les gens parlent car ils ont peur du silence, ils pensent que le vide représente l'oublie ,mais c'est faux mon fils, le silence est la plus belle des réponses, ne l'oublie jamais », disait-elle. Toujours portée par cette mélodie inaudible qu'elle aimait tant, ma mère me tendit un coffret. Je l'ouvris avec la plus grande délicatesse du monde, et restai stupéfait par son contenu. Je tenais dans mes mains une sublime dague, pas un couteau ou même un poignard non, une dague. Une dague d'un noir étincelant aux arabesques folles qui s'entrelaçaient avec de petits oiseaux dorés, la lame semblait tranchante et aurait pu, sans mal, tuer quelqu'un. Je contemplais avec les yeux d'un enfant cet objet lorsque le bip assourdissant d'une machine retentit. 

    Je cachais l'arme sous ma veste et me relevai d'un bon. La respiration de ma mère s'était faite haletante et ses yeux restaient ouverts avec peine. Ne sachant que faire je lui saisis la main et la serrai aussi fort que je pouvais, l'enlaçais alors que mes larmes coulaient le long de son cou. Je la suppliai de rester, elle ne pouvait pas partir, pas maintenant, j'étais trop jeune. Sans elle, plus rien n'aurais de sens je ne me lèverais plus que pour entendre les reproches de mon père.Des médecins entraient au pas de course dans la chambre me priant de sortir. Je la serrai plus encore, comme si le fait de la sentir contre moi aller la faire rester plus longtemps. Alors que les infirmières s'affairaient à me séparer d'elle, je criais plus encore. Je lui disais une dernière fois que je l'aimais et lui criais des paroles rassurantes que le bruit des machines effaçait.

     Ma mère me fixait de son regard calme et serin comme si elle acceptait une réalité qui m'était impossible de croire. Je m'en voulais de l'avoir parfois laissée sans nouvelles pendant des jours ,mais bientôt je serais seul avec mes remords. Elle tenta dans le prix d'un effort insurmontable de me rassurer: « Darren....., mais les mots restèrent coincé dans sa gorge et dans un ultime souffle elle murmura un nom, un seul qui me fit frissonner : Sarah... ». Mais avant que je n'ai le temps de réagirent, les médecins emmenèrent ma mère loin de moi et la dernière chose que je pus voir c'est elle, endormie...

    ~

    Voilà le chapitre 2, l'intrigue commence à réellement se mettre en place, j'espère que cela va vous plaire... 

     

     

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  • Note à part :
    elle→Sarah (amie de Mia)
    il→Darren
    Mia

     

     

    14 ans plus tard,

    Le soleil brillait et le ciel était dégagé, il n'y avait aucun nuage à l'horizon pourtant, l'atmosphère était lourd. Lourd de remords pour certain, lourd d'une tristesse pour d'autre, toutefois, dans un petit village de campagne subsistait une lueur de joie dans le regard d'une jeune fille, un espoir, mais pour combien de temps encore...

    ~

    Elle,

    Aujourd'hui, était un jour spécial pour moi, un jour que j'attendais chaque année mais, qui pourtant me ramener chaque fois à la dure vérité. En effet, ce 28 septembre 2015 j'allais avoir 14 ans. A cet âge, les jeunes filles sont souvent pleines de rêve et d'espoir. Or, je n'en avais aucun...Ils avaient tous été réduits en fumés lorsque j'avais appris à l'âge de trois ans que je ne reverrais jamais ma mère. Que je ne goûterais jamais au plaisir que procure une mère à son enfant. Que celle qui m'a mis au monde restera à jamais une inconnue à mes yeux. Qu'elle m'a sauvé au péril de sa vie d'un danger qui est peut-être encore présent.

    ~

    Lui,

    J'ouvris les yeux, et lu l'heure et la date sur mon réveil. Cette date éveilla quelque chose en moi qui ne voulais pas refaire surface. Je mis un peignoir avant de prendre une douche, quand soudain, tous me revins en mémoire, c'était le jour de mon anniversaire...J'enfilai alors en hâte un jean et un vieux sweat, grommelai un vague bonjour à mon père qui ne réagit même pas, dévalai les escaliers et enfourchai mon vélo. Sur le long trajet qui me séparait de l'hôpital, je ruminai en silence mes idées. Je vivais nuit et jour avec le monstre qu'était mon père. C'était un être sans pitié. Il restait impassible devant ma souffrance lors des entraînements qu'il m'infligeait. Il souhaitait que je continus la lignée de prédateurs qu'était ma famille. Il ignorait que je n'étais pas ainsi, que malgré mes résultats scolaires parfois affligeants, je ne serais jamais celui qu'il espérait, au collège j'étais invisible afin de ne blesser personne, mais, surtout dans l'espoir de l'approcher...

    ~

    Mia,

    Dès que les premières lueurs du jour percèrent à travers le volet, ma sœur sortit, en furie, de sa chambre avant de sauter sur mon lit. Elle m'embrassa avant de m'offrir son cadeau: deux magnifiques dessins identiques, un pour Sarah, un pour moi. Je la remerciai en lui rendant son baiser. Elle m'entraîna dans la cuisine où mes parents s'activaient déjà aux fourneaux. Ils me saluèrent et me donnèrent un paquet argenté. Il contenait un fin bracelet aux perles émeraude. Je le passai sur mon poignet, puis retournai dans ma chambre, gratifiant ma mère d'un sourire éclatant. Je commençai à griffonner l'esquisse d'un dessin, laissant divaguer mes pensées vers Sarah. Elle n'avait pas la même chance que moi. Ce jour qu'elle aimait pourtant tant, lui rappelait chaque fois sa mère disparue trop tôt. Même si elle ne laissait jamais rien paraître, elle était triste et blessée au plus profond de son être et chacun de ses rires cachaient un profond mal-être. Je devais l'aider à remonter cette pente difficile, c'était ma meilleure amie et elle avait toujours été là pour moi alors, je serai là pour elle qu'elle qu'en soit le prix.

    ~

    Elle,

    Vers midi douze, après qu'Emma et Antoine m'aient offert mes cadeaux et soient retournées à leur travail, je reçus un coup de téléphone. Je ne répondis pas immédiatement, étant donné que le numéro m'était inconnu. Mais, alors que le téléphone sonnait pour la dixième fois je me décidai à répondre. Une voie roque et grave s'éleva, surement celle d'un homme: « - Bon anniversaire Sarah.

    -Qui êtes-vous ? répondis-je, surprise.

    -Qui je suis n'a aucune importance ,mais ce que j'ai à te dire si...

    ~

    J'espère que ce premier chapitre vous plaira, il est un peu court, car je souhaite préserver au mieux l'intrigue... Les chapitres à venir seront plus longs.

     

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  • 28 septembre 2001,

    Trois pleures de bébé s'élevèrent en même temps. Trois enfants nés pourtant de parents différents. Trois que tout opposent à première vue. Trois âmes liées pourtant à jamais...

    ~

    Un an plus tard,

    Un coup de fusil retentit faisant tremblé la ruelle. Un corps tombe, sans vie. Un sanglot trouve écho dans l'obscurité de la ville. Une jeune femme rebrousse chemin, attirée par les lamentations d'une enfant. Elle esquisse un pas en sa direction et trébuche, découvrant un corps ensanglanté... Apeuré, elle enlace la petite fille et coure dans l'espoir de la sauver.

    ~

    Voilà le prologue de ma première histoire, j'espère qu'il vous plaira. N'hésitez pas à commenter pour me donner votre avis.

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